Antonin Artaud: Perbedaan antara revisi
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'''Antonin Artaud''' ({{Lahirmati|[[Marseille]] ([[Bouches-du-Rhône]])|4|9|1896|[[Ivry-sur-Seine]]|4|3|1948|extra=dengan nama '''Antoine Marie Joseph Artaud'''}}) adalah seorang pembaca puisi, pembuat cerita roman dan aktor, desainer, dan praktisi teater [[
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Inventeur du concept du «
Souffrant de maux de tête chroniques depuis son adolescence, qu'il combattra par de constantes injections de médications diverses, la présence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile près de neuf années durant, subissant de fréquentes séries d'[[électrochocs]].
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== Biographie ==
=== Les débuts ===
Antonin Artaud est issu d'une famille bourgeoise aisée. Son père, Antoine Roi, est capitaine au long cours, et sa mère, Euphrasie Nalpas, est originaire d'[[Izmir]] ([[Turquie]]). S'il connaît une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse, de chaleur, elle est cependant perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une [[Syphilis|''heredo syphilis'', syphilis héréditaire]], et subira 20 ans de traitements à base d'[[arsenic]], de [[bismuth]] et [[mercure]]<ref>[http://www.dailymotion.com/video/xc8yqf_antonin-artaud-andre-gassiot-et-fre_news Antonin Artaud, ''L'homme et sa douleur'', André Gassiot et Frédéric Raffaitin, du 12 février 2010 à 18.13 minutes]</ref>. Seuls les séjours dans la patrie de sa mère, avec sa grand-mère, le soulagent. La douleur physique ne le quitte plus malgré des séjours répétés en maison de santé, sauf lorsqu'il prendra du [[Laudanum]] pour la sédation de ses douleurs physiques et d'angoisse. À huit ans, il perd une petite sœur âgée de huit mois. Cette découverte de la mort l'affecte profondément. À dix ans, il évite la noyade. Il gardera de cet accident la phobie de l'eau. Son éducation religieuse chez les [[pères maristes]] lui apportera une forte connaissance de la [[théologie catholique]] que l'on retrouve dans l'esthétique de son œuvre. Il manifeste un goût pour le grec, le latin et l'histoire ancienne. À quatorze ans, il découvre [[Charles Baudelaire]].
En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé en 1923 par [[Jacques Rivière]], directeur de la ''[[La Nouvelle Revue française|NRF]]'', et une correspondance commence entre eux. Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. Rivière publie la correspondance dans la ''NRF''.
En 1923, il publie, à compte d'auteur et sous le pseudonyme d''''Eno Dailor''', le premier numéro de la revue "Bilboquet", une feuille composée d'une introduction et de deux poèmes
En 1924, [[André Breton]] confie au poète la direction de la Centrale du bureau des recherches [[surréalisme|surréalistes]]. Au cours de cette période, il écrit des scénarios de films et des poèmes en prose, et plusieurs textes sont publiés dans ''La Révolution surréaliste'', l'organe du groupe surréaliste. Le 10 décembre 1926, au cours d'une réunion du groupe, l'adhésion au [[Parti communiste français]] est envisagée. Artaud refuse et quitte le groupe, conscient que la révolution doit être spirituelle, et non politique.
Baris 65:
La citation ci-dessous est extraite d'un article (''L'Evolution du décor'') paru dans la revue ''Comedia'' du 19 avril 1924, dans lequel Artaud expose autant qu'il annonce sa vision du théâtre tel qu'il devra être et tel qu'il entend la réaliser. Mais soutiens et moyens lui feront constamment défaut, l'empêchant de mettre en œuvre sa conception d'un « théâtre total ».
En 1920, il rencontre [[Aurélien Lugné-Poe|Lugné-Poë]], directeur du Théâtre de l'Œuvre, connu pour son entêtement à représenter les œuvres d'auteurs peu connus comme [[Maurice Maeterlinck]], [[Alfred Jarry]], [[Oscar Wilde]], [[Henrik Ibsen]], à rebours du théâtre sclérosé depuis le Second Empire (vaudeville bourgeois, mélodrame des chaumières, tragédie d'antiquités...). Engagé, Artaud révèle de grandes capacités d'acteur ({{citation|Beau comme une vague, émouvant comme une catastrophe...}})<ref>Lettre de [[Simone Breton]] à Denise Naville du 3 octobre 1924 in Henri Béhar, ''André Breton, le grand indésirable'', Fayard 2005.</ref> et d'homme à tout faire
[[Max Jacob]] lui suggère d'aller voir [[Charles Dullin]] qui vient de créer le Théâtre de l'Atelier et reprend les rénovations entreprises par [[Jacques Copeau]] en 1913 (« invention » du metteur en scène, « re »-création de LA troupe de théâtre, refus de l'emploi, décor au strict service de la dramaturgie) que la [[Première Guerre mondiale]] a interrompues. {{citation|On a l'impression en écoutant l'enseignement de Dullin qu'on retrouve de vieux secrets et toute une mystique oubliée de la mise en scène}}<ref>{{référence incomplète|Lettre à Max Jacob.}}</ref>. Il rencontre chez Dullin une comédienne d'origine roumaine, [[Génica Athanasiou]], qui va partager sa vie de 1922 à 1927.
Baris 71:
En 1923, il quitte [[Charles Dullin|Dullin]] pour la compagnie de Georges et Ludmilla [[Pitoëff]] installée à la Comédie des Champs-Élysées. Puis avec [[Roger Vitrac]], [[Robert Aron]] et l'aide matérielle du {{Dr}} René Allendy, psychiatre et psychanalyste, qui le soigne, il fonde le Théâtre [[Alfred Jarry]] et {{référence incomplète|définit une conception nouvelle de l'art dramatique dans le manifeste publié aussitôt : {{citation|Si nous faisons du théâtre ce n'est pas pour jouer des pièces mais pour arriver à ce que tout ce qu'il y a d'obscur dans l'esprit, d'enfoui, d'irrévélé se manifeste en une sorte de projection matérielle.}}}} (1926).
Le Théâtre [[Alfred Jarry]] présentera quatre séries de spectacles
==== Le théâtre de la cruauté ====
Quelques mois plus tard, [[Roger Vitrac]] quitte le Théâtre [[Alfred Jarry]] et confie la mise en scène de sa pièce ''Le Coup de Trafalgar'' à [[Marcel Herrand]]. Artaud accuse Vitrac de trahison
Mais Artaud, qui mène de front ses activités littéraires, cinématographiques et théâtrales, a déjà la tête ailleurs. En 1931, il assiste à un spectacle du Théâtre Balinais présenté dans le cadre de l'Exposition coloniale et fait part à [[Louis Jouvet]] de la forte impression ressentie
Poursuivant sa quête d'un théâtre du rêve et du grotesque, du risque et de la mise en danger, Artaud écrit successivement deux manifestes du ''Théâtre de la Cruauté''
Sa première réalisation, ''Les Cenci'', jouée dans des décors et des costumes de [[Balthus]], est un échec. Par son refus de la passivité du public, Artaud voulait le placer dans un {{citation|bain constant de lumière, d'images, de mouvement et de bruits}}{{référence nécessaire}}, comme la diffusion par haut-parleurs du bourdon de la cathédrale d'Amiens. Il cherchait à créer chez le spectateur un état d'hallucination et de peur, à le {{citation|confronter à une action, mais sans conséquences pratiques}}{{référence nécessaire}} ; l'image d'un crime étant, pour l'esprit, {{citation|infiniment plus redoutable que ce même crime réalisé}}{{référence nécessaire}}. La pièce est retirée de l'affiche après 17 représentations (1935).
Le 6 avril 1933, paraît un recueil de textes sous le titre ''Le Théâtre et son double'' dont ''Le Théâtre et la peste'', texte d'une conférence littéralement incarnée, plus que prononcée, Artaud jouant les dernières convulsions d'un pestiféré devant une assistance atterrée puis hilare<ref>{{référence incomplète|Témoignage d'[[Anaïs Nin]]}}.</ref>.
=== Artaud et le cinéma ===
À la question « Quel genre de films aimez-vous ? » posée par le cinéaste [[René Clair]]<ref>{{référence incomplète|Dans le cadre d'une enquête pour la revue ''Théâtre et Comoedia illustré'' de mars 1923.}}</ref>, Antonin Artaud répond
Déçu par le théâtre qui ne lui propose que de petits rôles, Artaud espère du cinéma une carrière d'une autre envergure. {{citation|Au cinéma l'acteur n'est qu'un signe vivant. Il est à lui seul toute la scène, la pensée de l'auteur.}}{{référence nécessaire}}
Baris 91:
Toujours par l'intermédiaire de son cousin, Artaud rencontre [[Abel Gance]] avec qui il sympathise au grand étonnement de l'entourage du cinéaste réputé d'accès difficile. Pour son film ''[[Napoléon (film, 1927)|Napoléon]]'' en préparation, [[Abel Gance]] lui promet le rôle de [[Jean-Paul Marat|Marat]]<ref>Une photo (d'Artaud en Marat), est reproduite dans ''Les Surréalistes'' de Philippe Audoin, Le Seuil, 1973, p. 54</ref>.
[[René Clair]]
Artaud
Artaud commence à écrire des scénarios dans lesquels il essaie de « rejoindre le cinéma avec la réalité intime du cerveau ». Ainsi ''Dix-huit secondes'' propose de dérouler sur l'écran les images qui défilent dans l'esprit d'un homme, frappé d'une «
À la fin de l'année 1927, apprenant la préparation du film ''La Chute de la maison Usher'' de [[Jean Epstein]], Artaud propose à [[Abel Gance]] de jouer le rôle de Roderick Usher
La même année, Artaud justifie auprès des [[surréalisme|surréalistes]] sa participation au tournage du film de [[Léon Poirier]], ''[[Verdun, visions d'histoire]]'', au motif que ce {{citation|n'est pas un film patriotique, fait pour l'exaltation des plus ignobles vertus civiques, mais un film de gauche pour inspirer l'horreur de la guerre aux masses conscientes et organisées. Je ne compose plus avec l'existence. Je méprise plus encore le bien que le mal. L'héroïsme me fait chier, la moralité me fait chier}}{{référence nécessaire}}.
De la dizaine de scénarios écrits et proposés, un seul sera tourné
Engagé en même temps par [[Carl Theodor Dreyer]] pour son film ''[[La Passion de Jeanne d'Arc]]'', Artaud délaisse le rôle du clergyman qui lui était dévolu et ne suit que par intermittence la réalisation de ''La Coquille''. Le soir de la première projection au Studio des Ursulines, le 9 février 1928, les surréalistes venus en groupe à la séance manifestent bruyamment leur désapprobation<ref>[[André S. Labarthe]] donne crédit à [[Germaine Dulac]], « une femme de métier », d'avoir été fidèle « à la lettre » au scénario, mais Artaud en attendait de la « vigueur », de « l'humour », du « jaillissement »..., Entretien avec Évelyne Grossman dans "Europe", op. cité, page 232 et suivantes.</ref>.
Baris 107:
Dès lors, la magie du cinéma n'existe plus pour lui. Il poursuit malgré tout une carrière d'acteur, pour subvenir à ses besoins. L'avènement du parlant le détourne de cette « machine à l'œil buté » à laquelle il oppose « un théâtre de sang qui à chaque représentation aura fait gagner ''corporellement'' quelque chose »{{référence nécessaire}}.
En 1933, dans un article ''La Vieillesse précoce du cinéma'', il en écrit l'éloge funèbre
En 1935, il apparaît deux ultimes fois dans ''[[Lucrèce Borgia (film, 1935)|Lucrèce Borgia]]'' d'[[Abel Gance]] et dans ''[[Kœnigsmark (film, 1935)|Kœnigsmark]]'' de [[Maurice Tourneur]].
Baris 120:
Le 23 septembre 1937, Antonin Artaud est arrêté à Dublin pour vagabondage et trouble de l'ordre public. Le 29, il est embarqué de force sur un paquebot américain faisant escale au Havre. Dès son arrivée, le lendemain, Artaud est remis directement aux autorités françaises qui le conduisent à l'Hôpital général, entravé dans une camisole de force. On le place dans le service des aliénés. Jugé violent, dangereux pour lui-même et pour les autres et souffrant d'hallucinations et d'idées de persécution<ref>« [Il] dit qu'on lui présente des mets empoisonnés, qu'on lui envoie des gaz dans sa cellule, qu'on lui met des chats sur la figure, voit des hommes noirs près de lui, se croit traqué par la Police,... », extrait du Certificat du 13 octobre 1937, établi par le docteur R. avant le transfert aux Quatre-Mares, et reproduit dans Grossman, op. cité, p. 847.</ref>, il est transféré sous placement d'office à l'hôpital psychiatrique Les Quatre-Mares de Sotteville-les-Rouen. Artaud racontera plus tard qu'à bord du bateau, on a voulu l'assassiner<ref>Certificat du 16 octobre 1937, établi par le docteur U. de l'hôpital des Quatre-Mares, et reproduit dans Grossman, op. cité, p. 847.</ref>.
Ce n'est qu'en décembre que sa mère, avec l'aide de [[Jean Paulhan]], apprendra l'endroit de son internement, et après trois mois de démarches, elle obtient le transfert, le 1{{er}} avril 1942
Artaud refuse toute visite y compris de sa famille. Selon [[Roger Blin]]{{référence incomplète}}, [[Jacques Lacan]]<ref>Le docteur L. de ''Van Gogh, le suicidé de la société''.</ref> l'aurait déclaré « définitivement fixé, perdu pour la littérature ». Le certificat de quinzaine du 15 avril indique
Le 22 février 1939, Artaud est transféré à l'[[hôpital de Ville-Évrard]] (près de [[Neuilly-sur-Marne]], [[Seine-Saint-Denis]]). Le certificat de transfert porte l'indication « graphorée »<ref>Certificat de transfert du 22 février, établi par le docteur L. de Sainte-Anne, reproduit dans Grossman, op. cité, p. 847.</ref>. A la demande de la mère d'Artaud, qui a entendu parler d'un nouveau traitement à l'électricité, Artaud est présenté au Docteur Rondepierre. Un essai de traitement à l'électrochoc tourne court. Les malades connaissent effectivement alors de graves carences alimentaires qui peuvent rendre difficile l'application de ce traitement<ref>Florence de Mèredieu, Sur l'électrochoc, le cas Antonin Artaud, Blusson, Paris, 1996 ; C'était Antonin Artaud, Paris, Fayard, 2006 et L'Affaire Artaud, Paris, Fayard 2009</ref> .
En novembre 1942, [[Robert Desnos]] prend contact avec le docteur [[Gaston Ferdière]], ami de longue date des surréalistes et médecin-chef de l'hôpital psychiatrique de [[Rodez]] (Aveyron), situé en zone « non-occupée » où la pénurie alimentaire y semble moins sévère. Mais les hôpitaux psychiatriques subissent les mêmes, sinon pire, restrictions que l'ensemble de la population<ref>Selon les propos de Patrick Coupechoux, auteur de ''Un monde de fous'', dans l'émission de radio ''Concordance des temps'', diffusée sur France Culture le 30 juin 2007{{référence incomplète}}.</ref>. Les démarches aboutissent et Artaud est transféré le 22 janvier 1943. Il y subira alors cinquante-huit électrochocs<ref>Florence de Mèredieu, Sur l'électrochoc, le cas Antonin Artaud,opus cité. André Roumieux, Artaud et l'Asile, Paris Séguier, 1996; Florence de Mèredieu,C'était Antonin Artaud, Fayard, 2009</ref>{{,}}<ref>[http://www.dailymotion.com/video/xc8yqf_antonin-artaud-andre-gassiot-et-fre_news Antonin Artaud, ''L'homme et sa douleur'', André Gassiot et Frédéric Raffaitin, entretien avec son médecin, Gaston Ferdière à 1 heure et 04 minutes]</ref>.
Dans le documentaire ''Artaud cité
Antonin Artaud sort de l'asile de Rodez le 26 mai 1946.
=== Les dernières années ===
Ses amis, [[Arthur Adamov]], [[Marthe Robert]] et [[Jean Paulhan]] obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez, le 25 mai 1946. Il retourne à Paris où il vivra encore deux ans. Le 13 janvier 1947, le Théâtre du Vieux-Colombier est assailli par neuf cents personnes du Tout-Paris littéraire et artistique, d'[[André Gide]] à [[André Breton]]. Dans un silence d'outre-tombe, de 21 heures à minuit, « Artaud le Momo » ressuscite. [[André Gide|Gide]]
</ref>.
Durant cette période, il est hébergé dans une clinique d'Ivry-sur-Seine, mais libre de ses mouvements. Il y écrit sur plus de quatre cents cahiers d'écolier, et dessine des autoportraits et des portraits de ses amis à la mine de plomb et craies de couleurs. En novembre 1947, il enregistre pour la radio ''Pour en finir avec le Jugement de Dieu'' avec la participation de [[Maria Casarès]], [[Paule Thévenin]] et [[Roger Blin]]. Programmé pour le 1{{er}} février 1948, la diffusion en est interdite par le directeur de la Radiodiffusion française. À la suite de diverses réactions suscitées par son interdiction, sa diffusion est proposée à un public restreint composé de journalistes, d'artistes et d'écrivains. [[Maurice Nadeau]]
Atteint d'un cancer du rectum diagnostiqué trop tard, Antonin Artaud meurt le matin du 4 mars 1948, probablement victime d'une surdose accidentelle d'hydrate de chloral, produit dont il connaissait mal l'usage. On l'a retrouvé recroquevillé au pied de son lit. Artaud avait convenu avec les éditions Gallimard de la publication de ses œuvres complètes, tâche qui fut menée pendant près de quarante ans par Paule Thévenin.
Sur l'un de ses cahiers de brouillon, on a pu lire ses dernières phrases
Il est enterré au [[cimetière Saint-Pierre (Marseille)|cimetière Saint-Pierre]] à [[Marseille]].
Baris 149:
[[André Breton]], dans son premier ''[[Manifeste du surréalisme]]'' (1924), mentionne Artaud en passant, sans lui accorder une importance particulière<ref>[[André Breton]], ''[[Manifeste du surréalisme|Manifestes du surréalisme]]'', éd. Folio, coll. Essais, 1973, p.27.</ref>. Le second ''Manifeste'' (1930) arrive après la rupture d'Artaud avec les surréalistes, et Breton lui adresse une critique sévère, quoiqu'esthétiquement peu développée (ses griefs sont surtout d'ordre personnel). Il dénonce notamment le fait que l'« idéal en tant qu'homme de théâtre » d'« organiser des spectacles qui pussent rivaliser ''en beauté'' avec les rafles de police » était « naturellement celui de M. Artaud »<ref>[[André Breton]], ''[[Manifeste du surréalisme|Manifestes du surréalisme]]'', éd. Folio, coll. Essais, 1973, p.84.</ref>.
Ce jugement qui paraissait irrévocable est corrigé par [[André Breton]] après la mort d'Artaud
Pour [[Jean-Pierre Le Goff]], cette démarche surréaliste est essentiellement ambivalente, « marquée à ses deux pôles par les figures d'André Breton et Antonin Artaud »<ref>[[Jean-Pierre Le Goff]], ''Mai 68, l'héritage impossible'', La Découverte, 2006, p.347.</ref>. Ces deux visions du surréalisme sont comme opposées et complémentaires à la fois. Breton cherchait essentiellement la beauté et l'émerveillement dans la vie (renouvelant en cela d'une certaine manière l'idéal [[Platon|platonicien]] du ''[[Le Banquet (Platon)|Banquet]]''), il souhaitait dompter au moyen de l'art « l'altérité inquiétante » de l'inconscient, centrant sa pensée sur la « dynamique positive de l'Eros » aboutissant à la révolution.
Artaud rompt avec cette vision de la poésie et de la vie, expliquant dans son texte « À la grande nuit où le bluff surréaliste » qu'« ils [les surréalistes] aiment autant la vie que je la méprise »<ref>Cité ''ibid.''</ref>. La rage d'exister d'Artaud n'est pas caractérisée par la capacité de s'émerveiller, mais au contraire par la souffrance et l'angoisse incurables. Cela se ressent dans son esthétique littéraire
-->
Baris 167:
* ''Héliogabale ou l'Anarchiste couronné'', Denoël & Steele, Paris, 1934
* ''Les Nouvelles Révélations de l'être'', Denoël, Paris, 1937
* ''Le Théâtre et son double''
* ''D'un voyage au pays des Tarahumaras'', Éditions de la revue ''Fontaine'', Paris, 1945
* ''Van Gogh, le suicidé de la société'', K éditeur, Paris, 1947
Baris 189:
=== Filmografi sebagai aktor ===
* [[1923 au cinéma|1923]]
* [[1923 au cinéma|1923]]
* [[1924 au cinéma|1924]]
* [[1926 au cinéma|1926]]
* [[1926 au cinéma|1926]]
* [[1926 au cinéma|1926]]
* [[1927 au cinéma|1927]]
* [[1928 au cinéma|1928]]
* [[1928 au cinéma|1928]]
* [[1928 au cinéma|1928]]
* [[1928 au cinéma|1928]]
* [[1930 au cinéma|1930]]
* [[1930 au cinéma|1930]]
* [[1931 au cinéma|1931]]
* [[1931 au cinéma|1931]]
* [[1932 au cinéma|1932]]
* [[1932 au cinéma|1932]]
* [[1932 au cinéma|1932]]
* [[1933 au cinéma|1933]]
* [[1934 au cinéma|1934]]
* [[1934 au cinéma|1934]]
* [[1935 au cinéma|1935]]
* [[1935 au cinéma|1935]]
== Mengenai Antonin Artaud ==
Baris 225:
* [[Evelyne Grossman]], ''Artaud, l’aliéné authentique'', Farrago / Léo Scheer, Tours, 2003.
* Evelyne Grossman, « Chronologie » dans ''Artaud Œuvres'', Gallimard, Quarto, Paris, 2004.
* [[Simon Harel]], ''Vies et morts d’Antonin Artaud
* Simon Harel, ''L’écriture réparatrice. Le défaut autobiographique
* Florence de Mèredieu, ''Antonin Artaud, Portraits et Gris-gris'', Paris, Blusson, 1984, nouvelle édition augmentée, 2008.
* Florence de Mèredieu, ''Antonin Artaud, Voyages'', Paris, Blusson, 1992.
Baris 234:
* Florence de Mèredieu, ''La Chine d'Antonin Artaud / Le Japon d'Antonin Artaud'', Paris, Blusson, 2006.
* Florence de Mèredieu, ''L'Affaire Artaud, journal ethnographique'', Paris, Fayard, 2009.
* [[Alain Milon (universitaire)|Alain Milon]], ''L'écriture de soi
* [[Alain Milon (universitaire)|Alain Milon]], ''La Fêlure du cri
* [[Anaïs Nin]], ''Je suis le plus malade des surréalistes'' – Nouvelle où Antonin Artaud apparaît sous les traits du personnage Pierre, dans ''La Cloche de verre''.
* Christian Niquaise, ''Antonin Artaud
* [[Jacques Prevel]], ''En compagnie d'Antonin Artaud'', suivi de ''Poèmes'', Flammarion, 1994
* [[Paule Thévenin]], ''[[Antonin Artaud, ce désespéré qui vous parle]]'', [[éditions du Seuil]], [[Prix France Culture]] {{ISBN|2020128454}}
* Paule Thévenin, ''Antonin Artaud, fin de l'ère chrétienne'', texte inachevé, Éditions Lignes-Léo Scheer, 2006 {{ISBN|2-756100-60-9}}
* Richard Kitaeff, "Artaud, la tension et le rêve", ''Spectacle du Monde'', janvier 2007, pp.
=== Filmografi ===
* ''Artaud cité
* ''En compagnie d'Antonin Artaud'', réalisateur [[Gérard Mordillat]], 1993, scénario d'après [[Jacques Prevel]] par G. Mordillat et [[Jérôme Prieur]], Arte éditions
* ''La Véritable Histoire d'Artaud le Mômo'', réalisateurs [[Gérard Mordillat]] et [[Jérôme Prieur]], 2h50mn, 1993, Arte éditions
Baris 267:
* [[Surréalisme]]
* [http://www.cavi.univ-paris3.fr/Rech_sur/Av_Mod/ Bulletin international Antonin Artaud] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20111119104348/http://www.cavi.univ-paris3.fr/Rech_sur/Av_Mod/ |date=2011-11-19 }}
* {{fr+en}} [http://french.imdb.com/name/nm0037625 Antonin Artaud] sur l’[[Internet Movie Database]]
* [http://www.bnf.fr/PAGES/cultpubl/exposition_602.htm Exposition sur Antonin Artaud à la BNF] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20070104172035/http://www.bnf.fr/PAGES/cultpubl/exposition_602.htm |date=2007-01-04 }}
* [http://www.antoninartaud.org/ Antonin Artaud par Arnaud Hubert] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20091016004210/http://www.antoninartaud.org/ |date=2009-10-16 }}
* [http://www.jamendo.com/fr/album/255/ Mis en musique sur Jamendo] par Vardhlokr
* [http://www.docmartine.com/artaud/index.html Artaud le Mômo] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20060902210827/http://www.docmartine.com/artaud/index.html |date=2006-09-02 }}
* [[wikilivres:Antonin Artaud|Œuvres d’Antonin Artaud]] (domaine public au Canada)
* [http://www.canalu.tv/canalu/producteurs/universite_victor_segalen_bordeaux_2_dcam/dossier_programmes/l_invite_du_mercredi/la_liberte_de_penser_la_conference_du_vieux_colombier_d_antonin_artaud{{Pranala mati|date=Januari 2021 |bot=InternetArchiveBot |fix-attempted=yes }} La conférence du Vieux-Colombier d’Antonin Artaud le 13 janvier 1947 (lu par Gilbert Tiberghien)]{{Pranala mati|date=Desember 2022 |bot=InternetArchiveBot |fix-attempted=yes }}
* [http://theatre-danse.fluctuat.net/antonin-artaud.html theatre-danse.fluctuat.net] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20100613174304/http://theatre-danse.fluctuat.net/antonin-artaud.html |date=2010-06-13 }}
* [http://www.ressources.org/ressources/recherche.php3?recherche=Antonin+Artaud Antonin Artaud sur La Revue des Ressources] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20070928042703/http://www.ressources.org/ressources/recherche.php3?recherche=Antonin+Artaud |date=2007-09-28 }}
* [http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1136 "Artaud contre la 'bestialité'" (Entretien avec Thierry Galibert]
* [http://www.larevuedesressources.org/article.php3?id_article=337 "Paul les Oiseaux": Paolo Uccello au miroir de Marcel Schwob et d'Antonin Artaud] par Agnès Lhermitte
* [http://www.serieslitteraires.org/publication/article.php3?id_article=55 Le langage des objets scéniques chez Beckett et Artaud]
* [http://www.artelio.org/art.php3?id_article=989 Critique d'une mise en scène de ''Van Gogh, le suicidé de la société'' en 2004] {{Webarchive|url=https://web.archive.org/web/20070929095526/http://www.artelio.org/art.php3?id_article=989 |date=2007-09-29 }}
[[Kategori:Tokoh Marseille]]
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