Antonin Artaud: Perbedaan antara revisi

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'''Antonin Artaud''' ({{Lahirmati|[[Marseille]] ([[Bouches-du-Rhône]])|4|9|1896|[[Ivry-sur-Seine]]|4|3|1948|extra=dengan nama '''Antoine Marie Joseph Artaud'''}}) adalah seorang pembaca puisi, pembuat cerita roman dan aktor, desainer, dan praktisi teater [[Perancis]].
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Inventeur du concept du «  [[théâtre de la cruauté]]  »  dans ''Le Théâtre et son Double'', Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit »<ref>[[André S. Labarthe]], entretien avec Évelyne Grossman dans "Europe" n° 873-874, 80e année, janvier-février 2002, page 235.</ref>.
 
Souffrant de maux de tête chroniques depuis son adolescence, qu'il combattra par de constantes injections de médications diverses, la présence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile près de neuf années durant, subissant de fréquentes séries d'[[électrochocs]].
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Artaud : {{citation|Je réclame des films fantasmagoriques, des films poétiques, au sens dense, philosophique du mot, des films psychiques. Ce qui n'exclut ni la psychologie, ni l'amour, ni le déballage d'aucun des sentiments de l'homme. Mais des films où soit opérée une trituration, une remalaxation des choses du cœur et de l'esprit afin de leur conférer la vertu cinématographique qui est à chercher.}}
 
Artaud commence à écrire des scénarios dans lesquels il essaie de « rejoindre le cinéma avec la réalité intime du cerveau ». Ainsi ''Dix-huit secondes'' propose de dérouler sur l'écran les images qui défilent dans l'esprit d'un homme, frappé d'une «  maladie bizarre  », durant les dix-huit secondes précédant son suicide.
 
À la fin de l'année 1927, apprenant la préparation du film ''La Chute de la maison Usher'' de [[Jean Epstein]], Artaud propose à [[Abel Gance]] de jouer le rôle de Roderick Usher : {{citation|Je n'ai pas beaucoup de prétentions au monde mais j'ai celle de comprendre [[Edgar Poe]] et d'être moi-même un type dans le genre de Maître Usher. Si je n'ai pas ce personnage dans la peau, personne ne l'a. Je le réalise physiquement et psychiquement. Ma vie est celle d'Usher et de sa sinistre masure. J'ai la pestilence dans l'âme de mes nerfs et j'en souffre}}{{référence nécessaire}}. Après quelques essais, Artaud ne sera pas retenu pour cause de « suracuité de son interprétation ».
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La même année, Artaud justifie auprès des [[surréalisme|surréalistes]] sa participation au tournage du film de [[Léon Poirier]], ''[[Verdun, visions d'histoire]]'', au motif que ce {{citation|n'est pas un film patriotique, fait pour l'exaltation des plus ignobles vertus civiques, mais un film de gauche pour inspirer l'horreur de la guerre aux masses conscientes et organisées. Je ne compose plus avec l'existence. Je méprise plus encore le bien que le mal. L'héroïsme me fait chier, la moralité me fait chier}}{{référence nécessaire}}.
 
De la dizaine de scénarios écrits et proposés, un seul sera tourné  : ''[[La Coquille et le Clergyman]]'' par [[Germaine Dulac]]. Extrait du scénario : {{citation|Du fin fond de sa bouche entr'ouverte, de l'entre-deux de ses cils se dégagent comme des fumées miroitantes qui toutes se ramassent dans un coin de l'écran, formant comme un décor de ville, ou des paysages extrêmement lumineux. La tête finit par disparaitre entièrement et des maisons, des paysages, des villes se poursuivent, se nouant et se dénouant, forment dans une sorte de firmament inouï de célestes lagunes, des grottes aux stalactites incandescentes et sous ces grottes, entre ces nuées, au milieu de ces lagunes on voit la silhouette du navire qui passe et repasse noir sur le fond blanc des villes, blanc sur ces décors de visions qui tournent soudainement au noir}}{{référence nécessaire}}.
 
Engagé en même temps par [[Carl Theodor Dreyer]] pour son film ''[[La Passion de Jeanne d'Arc]]'', Artaud délaisse le rôle du clergyman qui lui était dévolu et ne suit que par intermittence la réalisation de ''La Coquille''. Le soir de la première projection au Studio des Ursulines, le 9 février 1928, les surréalistes venus en groupe à la séance manifestent bruyamment leur désapprobation<ref>[[André S. Labarthe]] donne crédit à [[Germaine Dulac]], « une femme de métier », d'avoir été fidèle « à la lettre » au scénario, mais Artaud en attendait de la « vigueur », de « l'humour », du « jaillissement »..., Entretien avec Évelyne Grossman dans "Europe", op. cité, page 232 et suivantes.</ref>.