Antonin Artaud: Perbedaan antara revisi
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== Biographie ==
=== Les débuts ===
Antonin Artaud est issu d'une famille bourgeoise aisée. Son père, Antoine Roi, est capitaine au long cours, et sa mère, Euphrasie Nalpas, est originaire d'[[Izmir]] ([[Turquie]]). S'il connaît une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse, de chaleur, elle est cependant perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une [[Syphilis|''heredo syphilis'', syphilis héréditaire]], et subira 20 ans de traitements à base d'[[arsenic]], de [[bismuth]] et [[mercure]]<ref>[http://www.dailymotion.com/video/xc8yqf_antonin-artaud-andre-gassiot-et-fre_news Antonin Artaud, ''L'homme et sa douleur'', André Gassiot et Frédéric Raffaitin, du 12 février 2010 à 18.13 minutes]</ref>. Seuls les séjours dans la patrie de sa mère, avec sa grand-mère, le soulagent. La douleur physique ne le quitte plus malgré des séjours répétés en maison de santé, sauf lorsqu'il prendra du [[Laudanum]] pour la sédation de ses douleurs physiques et d'angoisse. À huit ans, il perd une petite sœur âgée de huit mois. Cette découverte de la mort l'affecte profondément. À dix ans, il évite la noyade. Il gardera de cet accident la phobie de l'eau. Son éducation religieuse chez les [[pères maristes]] lui apportera une forte connaissance de la [[théologie catholique]] que l'on retrouve dans l'esthétique de son œuvre. Il manifeste un goût pour le grec, le latin et l'histoire ancienne. À quatorze ans, il découvre [[Charles Baudelaire]].
En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé en 1923 par [[Jacques Rivière]], directeur de la ''[[La Nouvelle Revue française|NRF]]'', et une correspondance commence entre eux. Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. Rivière publie la correspondance dans la ''NRF''.
Baris 80:
Poursuivant sa quête d'un théâtre du rêve et du grotesque, du risque et de la mise en danger, Artaud écrit successivement deux manifestes du ''Théâtre de la Cruauté'': {{citation|Sans un élément de cruauté à la base de tout spectacle, le théâtre n'est pas possible. Dans l'état de dégénérescence où nous sommes c'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits.}} (1932).<br />
Sa première réalisation, ''Les Cenci'', jouée dans des décors et des costumes de [[Balthus]], est un échec. Par son refus de la passivité du public, Artaud voulait le placer dans un {{citation|bain constant de lumière, d'images, de mouvement et de bruits}}{{référence nécessaire}}, comme la diffusion par haut-parleurs du bourdon de la cathédrale d'Amiens. Il cherchait à créer chez le spectateur un état d'hallucination et de peur, à le {{citation|confronter à une action, mais sans conséquences pratiques}}{{référence nécessaire}} ; l'image d'un crime étant, pour l'esprit, {{citation|infiniment plus redoutable que ce même crime réalisé}}{{référence nécessaire}}. La pièce est retirée de l'affiche après 17 représentations (1935).
Le 6 avril 1933, paraît un recueil de textes sous le titre ''Le Théâtre et son double'' dont ''Le Théâtre et la peste'', texte d'une conférence littéralement incarnée, plus que prononcée, Artaud jouant les dernières convulsions d'un pestiféré devant une assistance atterrée puis hilare<ref>{{référence incomplète|Témoignage d'[[Anaïs Nin]]}}.</ref>.
Baris 126:
En novembre 1942, [[Robert Desnos]] prend contact avec le docteur [[Gaston Ferdière]], ami de longue date des surréalistes et médecin-chef de l'hôpital psychiatrique de [[Rodez]] (Aveyron), situé en zone « non-occupée » où la pénurie alimentaire y semble moins sévère. Mais les hôpitaux psychiatriques subissent les mêmes, sinon pire, restrictions que l'ensemble de la population<ref>Selon les propos de Patrick Coupechoux, auteur de ''Un monde de fous'', dans l'émission de radio ''Concordance des temps'', diffusée sur France Culture le 30 juin 2007{{référence incomplète}}.</ref>. Les démarches aboutissent et Artaud est transféré le 22 janvier 1943. Il y subira alors cinquante-huit électrochocs<ref>Florence de Mèredieu, Sur l'électrochoc, le cas Antonin Artaud,opus cité. André Roumieux, Artaud et l'Asile, Paris Séguier, 1996; Florence de Mèredieu,C'était Antonin Artaud, Fayard, 2009</ref>{{,}}<ref>[http://www.dailymotion.com/video/xc8yqf_antonin-artaud-andre-gassiot-et-fre_news Antonin Artaud, ''L'homme et sa douleur'', André Gassiot et Frédéric Raffaitin, entretien avec son médecin, Gaston Ferdière à 1 heure et 04 minutes]</ref>.
Dans le documentaire ''Artaud cité: Atrocité'' d'[[André S. Labarthe]], le commentaire parle de 58 électrochocs (à 26 minutes 7 secondes).
Antonin Artaud sort de l'asile de Rodez le 26 mai 1946.
Baris 136:
Durant cette période, il est hébergé dans une clinique d'Ivry-sur-Seine, mais libre de ses mouvements. Il y écrit sur plus de quatre cents cahiers d'écolier, et dessine des autoportraits et des portraits de ses amis à la mine de plomb et craies de couleurs. En novembre 1947, il enregistre pour la radio ''Pour en finir avec le Jugement de Dieu'' avec la participation de [[Maria Casarès]], [[Paule Thévenin]] et [[Roger Blin]]. Programmé pour le 1{{er}} février 1948, la diffusion en est interdite par le directeur de la Radiodiffusion française. À la suite de diverses réactions suscitées par son interdiction, sa diffusion est proposée à un public restreint composé de journalistes, d'artistes et d'écrivains. [[Maurice Nadeau]]: {{citation|J'approuve Guilly quand il trouve scandaleuse l'émission d'Antonin Artaud et je me réjouis de ce scandale. Ne nous répétait-on pas sur tous les tons que dans l'état de décadence où nous sommes, rien ne saurait plus scandaliser ? Qu'un poète par sa seule voix y parvienne, redonne un certain crédit aux mots}}{{référence nécessaire}}. Le texte fera l'objet d'une publication posthume en avril 1948<ref>L'œuvre sera diffusée, pour la première fois, sur France Culture en 1973.</ref> et éditée sous forme de CD par Sub Rosa puis André Dimanche. La même année, Artaud publie "Van Gogh le suicidé de la société", où il affirme que le peintre n'était pas fou et s'en prend violemment aux psychiatres.
Atteint d'un cancer du rectum diagnostiqué trop tard, Antonin Artaud meurt le matin du 4 mars 1948, probablement victime d'une surdose accidentelle d'hydrate de chloral, produit dont il connaissait mal l'usage. On l'a retrouvé recroquevillé au pied de son lit. Artaud avait convenu avec les éditions Gallimard de la publication de ses œuvres complètes, tâche qui fut menée pendant près de quarante ans par Paule Thévenin.
Sur l'un de ses cahiers de brouillon, on a pu lire ses dernières phrases: {{citation|De continuer à / faire de moi / cet envoûté éternel / etc. etc.}}{{référence incomplète}}.
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